Le trafic de médicaments falsifiés représente une menace majeure pour la santé publique mondiale. Ces produits, souvent dépourvus de la bonne substance active ou contenant des composés toxiques, compromettent l’efficacité des traitements et mettent des vies en danger.

Les médicaments falsifiés contiennent une dose incorrecte — ou aucune dose — de principe actif :

• La maladie persiste ou s’aggrave malgré la bonne observance.
• Hospitalisations prolongées et surcoûts pour les patients et le système de santé.
• Temps médical gaspillé à rechercher de fausses causes d’échec.

Les falsificateurs remplacent la substance active par des composés inconnus ou toxiques :

• Intoxications aiguës (foie, reins, cœur) et réactions allergiques sévères.
• Surdosages accidentels pouvant être mortels.
• Plus de 100 000 décès annuels en Afrique subsaharienne seraient liés à ces produits (OMS).

Des doses insuffisantes d’antibiotiques laissent survivre les bactéries et favorisent les mutations :

• Propagation de souches résistantes difficilement traitables.
• Recours accru à des antibiotiques de dernière ligne, plus coûteux et plus toxiques.
• Impact économique mondial se chiffrant en milliards de dollars à l’horizon 2050.

La circulation de médicaments falsifiés érode la relation patient-soignant :

• Scepticisme envers pharmacies et hôpitaux, même légitimes.
• Automédication croissante via des circuits non sécurisés.
• Baisse de l’adhésion aux campagnes de santé publique.

Pour enrayer ce fléau, il faut :

• Renforcer la réglementation et la traçabilité (codes QR, blockchain).
• Contrôler étroitement les points d’entrée avec du personnel formé.
• Sensibiliser le public aux dangers des achats non autorisés.
• Accroître la coopération internationale et les sanctions à l’encontre des trafiquants.

Protéger l’intégrité des médicaments, c’est protéger des vies et la crédibilité de notre système de santé.